Dans la peau de Walid Cherqaoui
Nous avons eu le plaisir d’interroger un ancien de notre lycée, qui est sur le point de publier son premier livre, et qui fait déjà partie, du haut de ses vingt ans, de plusieurs associations. Nous vous présentons ainsi ses réponses à nos multiples questions.
● Si tu pouvais te décrire en trois mots, que seraient-ils ?
C’est une question qui demande beaucoup de réflexion, mais je me qualifierais comme étant une personne ambitieuse, battante et patiente.
● Peux-tu nous parler brièvement de ton enfance ?
Je compte publier un livre dans quelques années où je parlerai de mon enfance, de mon vécu ainsi que celui de mes parents, et le résultat de ces derniers sur mon psychisme. J’ai été sauvé par je ne sais quel miracle !
● Penses-tu que le lycée était un des facteurs qui ont forgé ta personnalité ?
Oh oui ! Et par n’importe quel lycée, Elbilia ! Il est vrai que la terminale a été une année décisive surtout grâce à la foire aux idées qui a été un déclic et a constitué donc un tournant important dans mon vécu..
● Peut-on avoir plus d’informations sur ton cursus scolaire et universitaire ?
Après avoir eu mon bac en sciences économiques avec mention très bien, j’ai suivi le parcours des classes préparatoires à Elbilia Sup secondant mon frère ainé prédestiné à une carrière politique. J’ai ensuite enchainé à Toulouse dans une école de commerce. Je prévois, dans quelques années, faire une carrière politique grâce à mon école qui a une convention avec Sciences Po Toulouse.
● Quels sont les premiers pas que tu as mené dans le domaine professionnel ?
Mes premiers pas dans ce domaine-ci ont été inspirés par l’expérience de la Foire aux Idées, où j’ai eu l’idée de créer une association pour tâter le terrain et découvrir le monde qui m’entoure. Mais à cause de mon âge qui ne me permettait pas de présider une association, j’ai décidé de la transformer en une cellule, qui a pour but de lever des fonds et organiser des voyages humanitaires au profit des régions défavorisées. Mon idée a été approuvée par le directeur de l’établissement. En dépit de mon enthousiasme et mes efforts acharnés, je n’ai pas pu récolter la somme requise, mais j’ai pu réaliser mon projet avec les moyens du bord. J’ai également animé deux conférences qui ont eu pour but de sensibiliser mon entourage, avec la présence de grandes personnalités dans le domaine. Malgré mon échec à la Foire aux Idées, je n’ai jamais perdu espoir, et j’ai toujours persévéré afin d’atteindre mes objectifs.
● Si tu pouvais citer trois personnes qui t’ont aidé et encouragé tout le long de ton chemin, qui seraient-elles ?
En premier lieu, il y a mes parents, ensuite Mme Fatna Lbih, qui m’a accompagné et éclairé dans mon parcours, ainsi que certains professeurs et auteurs qui m’ont inspiré.
● Quelles sont les associations dans lesquelles tu occupes une place actuellement ?
Je suis membre de l’association relais prison-société, association crée en 2005 et qui depuis lutte contre la récidive, la réhabilitation et aide à la réinsertion des prisonniers. J’ai créé une association en France dernièrement, qui s’appelle « L’association Française des Jeunes Arabes » et qui a pour but la défense des droits des jeunes arabes en France contre les discriminations raciales en matière d’emploi qu’ils soient lettrés ou non. Et enfin le bureau de l’humanitaire qui a pour but d’essayer de participer au changement social dans le monde.
● On sait que tu as pour projet de publier un livre, peux-tu en parler rapidement ?
J’envisage la publication de trois livres : le premier parle de l’histoire de mes parents et de leurs vécus, le second parle de l’histoire du pays méconnue par la grande majorité des jeunes, le dernier relate du quotidien des détenus.
● En quoi consistaient les réunions que tu menais le dernier jeudi de chaque mois ?
C’était une activité de l’association Marocains Pluriels Juniors qui menait des conférences sur différents thèmes.
● Si tu pouvais changer quelque chose dans ta carrière que sera-t-elle ?
Je ne regrette pas d’avoir commencé mon cursus universitaire par les classes préparatoires car ces dernières ont enrichi mes connaissances, mais j’aurais quand même préféré intégrer Science Po Paris dès le début pour conforter ma culture en droit.
● Quels sont tes projets pour l’avenir ?
J’espère de tout cœur publier ces livres.
● Que regrettes-tu le plus ?
J’aurais aimé faire une carrière en Droits de l’Homme, je ne me vois pas en tant que cadre dans une entreprise ou encore PDG, et j’espère sincèrement faire une reconversion professionnelle pour pour m’insérer dans une organisation humanitaire.
Nous souhaitons que Walid puisse réaliser ses rêves et qu’il parvienne à inspirer beaucoup de jeunes. Nous le remercions de nous avoir accordé cette interview.
Rédaction et interview : Ejouahri Lina et Arrochdi Kenza